Historique
Les Clochers Tors d’Europe : Une Aventure Collective
Dans les années 80
Dispersés dans l’Hexagone, des passionnés cherchent à percer ce mystère : combien de clochers tors en France ?
Des échanges de documents techniques, de photographies, de coupures de presse, ainsi que de très nombreuses conversations téléphoniques tissent des liens. Les informations circulent. Elles contribuent à former des archives personnelles.
1988 – Premiers pas
À Puiseaux, dans le Loiret, la Société Archéologique organise une exposition avec les documents recueillis, et édite la première brochure historique et technique sur le sujet.
Une autre exposition est réalisée à Aubigny-sur-Nère, lors de la restauration d’un clocher tors, œuvre d’un compagnon charpentier.
1989 – 1990 – Découverte européenne
Les échanges s’intensifient. Des clochers tors sont découverts en : Belgique, Allemagne, Angleterre, Danemark, France, Autriche, Suisse, Italie.
Quelques rencontres informelles ont lieu. La construction de la flèche torse de Sérignac-sur-Garonne attire l’attention des sphères politiques locales.
Un jumelage est établi avec Niedermorschwihr (Haut-Rhin), seule ville d’Alsace à posséder un clocher “vrillé”.
1991 – Premier rassemblement
À Saint-Outrille (Cher), le maire organise le 1er rassemblement des villes et villages à clocher tors. L’événement est un succès, marqué par une grande convivialité, donnant envie de recommencer.
1992 – En route pour la Belgique
Les passionnés se retrouvent à Herve (Belgique), où l’idée d’un produit touristique commun commence à germer. Les prémices d’une association internationale émergent.
1993 – Vers une organisation structurée
À Offranville, en Normandie, les membres travaillent à l’organisation administrative de cette future association.
1994 – Une impulsion locale
Cinq clochers tors du Baugeois proposent d’accueillir la prochaine réunion. Ils créent leur propre association :
« Les Clochers tors du Baugeois »
Qui devient le modèle de la future organisation européenne.
Grâce au soutien du ministre de l’Économie, Le Vieil-Baugé, Pontigné, Mouliherne, Fougeré et Fontaine-Guérin organisent une grande rencontre, avec des participants belges, anglais et allemands.
C’est la naissance de l’association :
« Les Clochers tors d’Europe »
Les statuts sont adoptés, le bureau constitué. Les Anglais enthousiastes déclarent :
« La prochaine session se tiendra à Chesterfield ! »
1995 – Chesterfield accueille l’Europe
La ville et l’Office de tourisme de Chesterfield (Angleterre) soutiennent pleinement cette première Assemblée générale européenne. 42 délégués sont reçus chaleureusement dans la ville de la célèbre « Twisted Spire ».
Entente cordiale.
1996 – Retour aux sources
À Puiseaux, les membres se réunissent de nouveau. L’occasion de lancer une brochure historique, conçue par trois passionnés de la première heure. 1500 exemplaires sont édités et rapidement écoulés.
1997 – Direction l’Allemagne
À Sandestedt, en Basse-Saxe, 44 personnes venues de 20 villes membres participent à une réunion marquante. Un long voyage au-delà du Rhin, riche en souvenirs.
1998 – Croissance et visibilité
L’association atteint 24 membres. L’Assemblée générale se tient à Rochechouart, dans le Limousin. On dénombre désormais 80 clochers tors en France, Belgique, Allemagne, Angleterre, Autriche et Danemark.
- Deux panneaux sont installés sur les autoroutes A20 et A85.
- La presse et la télévision régionale commencent à s’y intéresser.
- Un poster représentant 32 clochers tors est édité.
- Une signalisation d’entrée de ville est créée.
1999 – Bastide et fraternité
À Barbaste, au cœur de la Gascogne, toute la population participe à l’organisation de la 9e Assemblée générale. Une rencontre chaleureuse et inoubliable.
2000 – Une année symbolique en Alsace
Niedermorschwihr accueille la rencontre annuelle au cœur des vignobles alsaciens. La télévision anglaise en assure la couverture.
Les maisons à colombages rappellent l’importance du travail du bois. L’association souhaite aussi valoriser le savoir-faire des charpentiers. Certaines reproductions de flèches torses deviennent chefs-d’œuvre de Compagnons.
2001 – Un nouveau siècle à Saint-Côme-d’Olt
Classé parmi les plus beaux villages de France, Saint-Côme-d’Olt, en Aveyron, inaugure le second millénaire. Une organisation exemplaire, portée par le Comité de Sauvegarde du Vieux Saint-Côme.
Les clochers tors, parfois entourés de légendes, sont pourtant bien réels. Quand elles sont accessibles, leurs charpentes séculaires peuvent faire l’objet de visites. Mais trop souvent, elles deviennent le refuge des pigeons et choucas…
Objectifs et actions
Parmi les objectifs de l’association :
- Sensibiliser les élus à l’importance de l’entretien des charpentes,
- Permettre leur visite encadrée,
- Faire connaître ce patrimoine architectural et artisanal unique.
L’exposition itinérante
Une exposition de 45 panneaux, présentant :
“Les Clochers tors d’Europe”
…est mise à disposition des villes adhérentes. Plus de 200 photographies éveillent la curiosité du public et rendent hommage à ce patrimoine fascinant.