ET Etude de P Hoffsummer
Les Clochers Tors
Propos recueillis par Jean Bernard LEMOINE, alors membre du C.A. de l’A.C.T.E. (vers 2018)
Étude de Patrick HOFFSUMMER
Professeur au Service d’Archéologie médiévale et de dendrochronologie
Centre européen d’Archéométrie
U.R. Art Archéologie et Patrimoine
Université de Liège – B-4000 Liège
À propos des clochers tors… plusieurs avis :
PUISEAUX dans le Loiret est un clocher tors volontaire, BAELEN aussi probablement, mais pas GOE… Il faut observer l’orientation des arbalétriers et les assemblages au niveau des plateaux d’enrayure pour comprendre la structure.
L’intention dans un clocher tors est très vraisemblablement d’offrir une meilleure résistance à la prise au vent. Les arbalétriers (qui jouent aussi le rôle d’arêtiers) ne font pas toute la hauteur de la flèche. Ils correspondent à la hauteur d’un étage de charpente.
Si la flèche est de plan octogonal, on compte alors 8 arbalétriers par niveau. Chaque niveau possède un plateau d’enrayure – une sorte de plancher ajouré – qui tourne autour du poinçon central. Le pied de chaque arbalétrier est assemblé à tenon-mortaise dans l’extrémité d’un entrait, d’un demi-entrait ou d’un gousset du plateau.
Dans une flèche régulière, l’arbalétrier est incliné uniquement vers l’intérieur. Pour obtenir une flèche torse, il suffit d’incliner les arbalétriers dans deux directions : vers l’intérieur de l’ouvrage, et dans le plan du versant de la flèche.
Pour le vocabulaire, consulter :
– Le glossaire du charpentier dans l’Encyclopédie de la charpente (Librairie du Compagnonnage)
– Ou, plus simplement, le Vocabulaire d’architecture sous la direction de J.M. Pérouse de Montclos (Ministère de la Culture, Éditions du Patrimoine, Paris).